Sphères magazine n°2 : les plongeurs sous-marins

Tout avait si bien commencé. Nous découvrions sous les flots un univers nouveau, un foyer insondable de reportages que nous préparions avec enthousiasme. Le coronavirus se propagea. Le confinement fut déclaré et les activités économiques reléguées, comme il se devait, loin derrière les problématiques de santé. S'ensuivit pour Sphères ce qui s'ensuivit pour toute entreprise de presse : annulation d'entretiens, de shootings photos, de déplacements, de reportages. Et fatalement, report de la publication.

Il nous fallut un temps d'adaptation pour reprendre sereinement notre quête : comprendre ce qui forge la passion profonde des plongeurs. Cinq mois de recherches et de discussions nous poussent à croire que c’est un heureux paradoxe : l'eau est pour eux le lieu à la fois d'une aventure et d'un refuge. Car l'océan a beau être un milieu hostile, imprévisible, inconnu, les plongeurs l'apprivoisent. Dans son silence, ils trouvent le calme. Dans son immensité, un champ à explorer. Dans son ballottement, la sensation d'apesanteur.

Sous l'eau, le temps ne passe pas, il coule. Impossible sans montre de dire si l'on a nagé vingt minutes ou deux heures. Quelle importance ? Quand ils baignent dans le bleu, les plongeurs changent de rythme. Les pages qui suivent sont une invitation à ralentir avec eux. Une incursion tranquille dans leur monde parallèle.

Bienvenue dans leurs bulles.